Comme d’été, les différents rapports de l’administration fédérale se succèdent. Après celui du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence (PFPDT), ce sont ceux de l’Office fédéral de la police (fedpol) et du Service national de Coordination de la lutte contre la Criminalité sur Internet (SCOCI) qui viennent de paraître.

Le rapport annuel 2012 de fedpol mentionne une augmentation des attaques contre la personnalité, sur mesure, planifiées et menées de façon professionnelle, contre une personne isolée ou un très petit groupe de personnes. Les escroqueries sur Internet ont continué à se développer et les cas d’utilisation frauduleuse d’un ordinateur pour commettre des infractions à caractère économique a conduit en 2012 à un nombre élevé de communications au SCOCI. Les actes préparatoires de tentatives d’escroquerie en utilisant la technique dite de l’hameçonnage (phishing) pour se procurer de manière illégale les données de connexion à des services Internet. Ces courriels provenant viennent prétendument d’institutions financières sont e plus en plus sophistiqués.

Ce rapport (complété par une annexe statistique) donne également des informations chiffrées sur l’activité de la police fédérale. On y apprend ainsi qu’en 2012, les enquêteurs TI ont saisi 420 appareils électroniques, tels des serveurs, des ordinateurs, des disques durs externes et des appareils de communication (mobiles) pour une capacité totale de 88 téraoctets. Le Commissariat Installations mobiles a mis en place une centaine de mesures techniques complexes de surveillance, mises en place à moyen et long termes, en conformité avec le Code suisse de procédure pénale.

A noter également que fedpol a dû traiter 413 demandes de citoyens souhaitant accéder à leurs propres données, essentiellement celles contenues dans le Système d’information Schengen SIS.

En 2012, le SCOCI indique dans son rapport avoir reçu 8242 annonces par le biais de son formulaire en ligne, soit une augmentation de 55% par rapport à l’année précédente. La majorité concerne des infractions économiques commises sur Internet (39.6% des annonces) et des cas de pornographie dure (33%).

Le SCOCI ne se contente pas des dénonciations publiques, il effectue également des démarches de recherche préventive. 417 dossiers de soupçons ont été constitués suite au monitoring des réseaux peer-to-peer (P2P) et 33 dossiers suite à des préliminaires secrètes non ciblées. Ces dossiers en ensuite été transmis sous la forme de plaintes / dénonciations pénales aux autorités cantonales compétentes. 13 reposaient sur des investigations menées sur des forums de discussion en ligne pour enfants et 20 sur des bourses d’échange privées.

Le rapport ne donne malheureusement pas d’informations sur les mesures de surveillance qui n’ont pas abouti à une procédure pénale…

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